Source: Motorlegend - Loïc Bailliard le 17/04/2012
Pour sa 20ème édition, le Tour Auto a repris ses quartiers sous la verrière du Grand Palais. Un écrin exceptionnel pour accueillir un plateau qui l'est tout autant. Durant ces 20 années d'existence, le Tour est devenu un événement incontournable pour les propriétaires d'anciennes n'ayant pas peur de faire rouler leurs machines. Et la cuvée 2012 s'avère impressionnante.
A commencer par les invitées d'honneur de l'édition : deux Ferrari 250 GTO sont en effet venues célébrer leurs 50 ans sur les routes de France, rejointes par un troisième exemplaire lors des vérifications techniques du Grand Palais. A leurs côtés, on retrouve quelques habituées de l'épreuve (Dino 246 GT, Daytona GrIV...), la flotte habituelle de 275 GTB mais également une rarissime 250 LM ! Comme tous les ans, les Porsche sont bien représentées sous la verrière. Les 356 côtoient ainsi les 911 S et les 550 Spyder mais aussi une belle brochette de véritables « pompes à feu » : 911 Carrera RS 2.7 ou RS 3.0 se mêlent aux véritables protos de route que sont les 906 et 910.
La GTO de Brandon Wang, portant le numéro de châssis #4219 GT est une habituée du Tour Auto et répond présente depuis 1992. Cet exemplaire compte notamment les 3h de Daytona 1963 à son palmarès.
Avec environ 220 équipages et un choix des armes très varié, le Tour Auto reste donc un événement majeur pour qui s'intéresse à l'automobile de collection. Le retour au Grand Palais lui offre à nouveau un cadre majestueux. Suivez le guide pour découvrir quelques morceaux choisis.
Cette 250 GTO est le châssis #4153 GT. Elle possède un palmarès de qualité avec notamment une 4ème position aux 24h du Mans 1963 et une victoire lors du Tour Auto 1964. Elle fait cette année honneur à son histoire en courant dans la catégorie compétition entre les mains d'un équipage féminin.
La dernière GTO ayant changé de main s'est vendue pour la bagatelle de 24,2 millions d'euros. Le découpage des stickers se fait donc avec attention...
Présent uniquement pour l'exposition, cet exemplaire (#4293 GT) possède lui aussi un historique de choix. Il remporte les 500 km de Spa 1963 entre les mains de Willy Mairesse et termine second (première GT) aux 24h du Mans 1963 avec l'équipage Biaton / Langlois.
Avec 32 exemplaires connus, la 250 LM est aussi rare que la 250 GTO. Cet exemplaire, #6105, a pendant un temps porté le « long nose » des versions Drogo avant de retrouver son museau originel réalisé par Scaglietti. La 250LM a participé au Tour en 1969 entre les mains de JP Rouget.
Evidemment, le Tour Auto ne serait pas le Tour Auto sans au moins un exemplaire de Ferrari 250 GT Châssis Court. Il faut dire que la berlinette a dominé durant de nombreuses années les compétitions du monde entier. Et la sportivité épurée de sa ligne en fait une véritable oeuvre d'art.
Les 275 GTB sont venues nombreuses pour représenter les couleurs de Ferrari sur le Tour. Plus de 10 exemplaires étaient alignés au centre du Grand Palais.
Dans la lignée des 250, la Boano succède a l'Europe en 1956. Dessinée par Pininfarina mais produite par la Carrozzeria Boano, cette Ferrari produite à une soixantaine d'exemplaires se distingue notamment par sa poupe très abrupte. Le coupé Ellena, du nom du successeur de Boano, la remplace fin 1957.